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WPP : bénéfice en petite hausse et marges en baisse au premier semestre

WPP : bénéfice en petite hausse et marges en baisse au premier semestre
Le géant britannique de la publicité WPP a annoncé un bénéfice net part du groupe en petite hausse de 2% sur un an au premier semestre, à 258 millions de livres, porté par la hausse de son chiffre d’affaires, mais des marges en baisse.
Le chiffre d’affaires a progressé de plus de 10%, à 6,8 milliards de livres, tiré notamment par la signature de nouveaux contrats, a précisé dans un communiqué le groupe, grand concurrent du français Publicis. 
Dans un contexte de demande accrue « d’intégration » de la stratégie marketing, c’est-à-dire d’harmonisation de la communication sur les canaux de diffusion, WPP « est bien placé pour servir les plus grandes entreprises mondiales, comme en témoigne notre succès avec Coca-Cola », a fait valoir le Directeur général Mark Read.
WPP a aussi remporté d’importants contrats au deuxième trimestre avec Audi, Audible ou encore Danone, a-t-il ajouté dans le communiqué, alors que le groupe poursuit son rebond après les énormes pertes de la pandémie et annonce un dividende semestriel en hausse de 20%.
Mais la marge d’exploitation sur les six premiers mois de l’année a baissé de 0,5 point, à 11,6%, « en raison de frais de personnel plus élevés et du redémarrage des voyages d’affaires », a nuancé le publicitaire.
Et WPP a aussi vu sa dette multipliée par près de deux sur un an, à 3,1 milliards de livres, en raison de programmes de rachat d’actions totalisant 1,1 milliard depuis juin 2021.
L’action de WPP chutait de 7,21% à 828,40 pence à la Bourse de Londres vendredi vers 10H15 GMT.
« Les chiffres de WPP pour le premier semestre semblent assez solides, mais les investisseurs sont tellement préoccupés par le contexte économique (…) qu’ils ont réagi négativement », décrypte Russ Mould, analyste chez AJ Bell.
Les acteurs du marché considèrent que l’élan de l’entreprise « ne peut pas durer à long terme ». 
La Banque d’Angleterre a dit jeudi qu’elle pensait voir l’inflation s’envoler à plus de 13% en octobre, un record depuis fin 1980 qui va selon elle plonger le Royaume-Uni en récession pour plus d’un an à partir de la fin de l’année.
Or WPP est parfois considéré comme un baromètre de l’économie, selon Russ Mould : « lorsque les entreprises se sentent confiantes, elles dépensent davantage en publicité et en marketing, et lorsqu’elles seront plus prudentes, ces dépenses seront réduites », selon lui.
Le groupe avait ainsi été touché de plein fouet par la crise sanitaire en 2020 alors que ses clients, les grandes entreprises, étaient contraints de se serrer la ceinture et taillaient dans leurs budgets de communication.
Mais après une énorme perte nette de plus de 3 milliards de livres au début de la pandémie, l’entreprise avait renoué avec les bénéfices en 2021, avec un bénéfice annuel de 539,8 millions de livres.
WPP est pourtant optimiste pour le reste de l’année, prévoyant une hausse de ses ventes annuelles, à périmètre constant, de 6 à 7%, soit une révision à la hausse de 0,5 point, et entrevoit aussi une amélioration de ses marges malgré « les pressions inflationnistes sur les coûts, l’impact des confinements chinois et les investissements ».
Ceci notamment grâce à un plan de transformation amorcé avant la pandémie, sous l’impulsion de M. Read, qui vise à simplifier une entreprise autrefois tentaculaire pour réduire ses coûts annuels de 600 millions de livres d’ici 2025, et sur lequel il assure « bien progresser ».
(Avec AFP)
 

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