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VSD sort de redressement judiciaire

VSD sort de redressement judiciaire
Le magazine VSD est sorti de la procédure de redressement judiciaire dans laquelle il était placé depuis août 2019, son plan de redressement ayant été entériné, selon une décision du tribunal de commerce de Paris consultée vendredi par l’AFP. «Les comptes prévisionnels établis pour le plan de continuation permettent d’envisager des résultats d’exploitation suffisants pour permettre le remboursement de l’intégralité des créanciers», estime le tribunal. 
Le plan de redressement, porté par Georges Ghosn, ancien patron de France Soir, a été validé pour une durée de 10 ans. 
«Les créanciers représentant plus de 87% du passif sont favorables au plan expressément ou tacitement», précise la décision. 
Aujourd’hui «les comptes atteignent l’équilibre cette année, voire un bénéfice», affirme M. Ghosn dans une déclaration à l’AFP. 
Le tribunal relève le «redressement énergique» opéré par le patron de presse, qui avait racheté le magazine en juin 2018 au groupe Prisma Média dans un climat tendu.
Le gérant «a mis en oeuvre une réduction des frais généraux de 1,1 million d’euros» obtenue avec «le déménagement des locaux d’exploitation», la diminution de son propre salaire, la réduction de la pagination du titre et le licenciement économique de sept salariés, précise l’instance. 
Elle souligne aussi la création d’un passif supplémentaire d’un montant de 1,3 million d’euros, durant la période d’observation de la procédure, et de «multiples difficultés de trésorerie».
Mais plusieurs accords et «apports financiers» — avances sur recettes de l’ancien distributeur Presstalis, subvention du ministère de la Culture, apports de Philippe Ghanem et de l’éditeur de presse magazine Robert Lafont — ont permis au titre d’éviter son placement en liquidation judiciaire. 
En revanche, le tribunal a refusé le changement de statut juridique de société en nom collectif en société anonyme (SA), bloquant ainsi l’entrée de Robert Lafont, via sa société Entreprendre, au capital de VSD à hauteur de 49,99%, selon un accord prévu avec Georges Ghosn.
«Pour l’instant, Robert Lafont est prêteur (d’un montant de 300 000 euros, ndlr) et il n’entrera» au capital uniquement si la société VSD est transformée en S.A, a précisé à l’AFP Georges Ghosn. 
Le tribunal a motivé sa décision par le fait qu’une telle transformation «réduit les droits éventuels des créanciers sur les associés» et «n’a pas été présentée dans le plan de redressement soumis au vote des créanciers».
(Avec AFP)
 

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