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Vivendi dépasse 20% dans le capital de Lagardère et veut être représenté au conseil de surveillance

Vivendi dépasse 20% dans le capital de Lagardère et veut être représenté au conseil de surveillance
Vivendi a franchi le seuil de 20% au capital du groupe d’édition et de distribution Lagardère, dont il devient le premier actionnaire, et «envisage de demander» une représentation au conseil de surveillance, selon un avis publié mercredi par l’Autorité des marchés financiers.
Selon ce document, le groupe de médias contrôlé par l’homme d’affaires Vincent Bolloré détenait mardi 21,19% du capital de Lagardère SCA et 16,01% des droits de vote, et «a l’intention de poursuivre ses achats sous réserve des conditions de marché». 
«Vivendi SE envisage de demander sa nomination ou celle d’une ou de plusieurs personnes comme membre du conseil de surveillance», a déclaré le groupe, faisant référence au «caractère incertain des changements annoncés le 25 mai dernier dans l’organisation du contrôle opérationnel de Lagardère SCA.»
La société holding du milliardaire Bernard Arnault, actionnaire majoritaire du groupe de luxe LVMH, avait annoncé à cette date avoir pris «environ un quart» du capital de la holding familiale d’Arnaud Lagardère, Lagardère Capital & Management (LC&M), qui détient sa participation dans le groupe qui porte son nom.
Ce soutien financier, d’environ 80 millions d’euros selon une source proche du dossier, et l’«action de concert» entre Bernard Arnault et Arnaud Lagardère avait surpris M. Bolloré, alors que Vivendi était monté au capital de Lagardère pour soutenir son gérant-commandité face au fonds britannique Amber Capital (18% du capital) lors de la dernière assemblée générale le 5 mai.
Le statut atypique du groupe Lagardère en commandite par actions permet à Arnaud Lagardère (associé-commandité) de conserver le contrôle avec seulement quelque 7% des parts. 
Mais endetté et contesté, M. Lagardère avait dû lutter et obtenir le soutien du fonds souverain du Qatar (13% des parts), de Vivendi et du financier Marc Ladreit de Lacharrière (holding Fimalac) pour faire échouer le projet d’Amber visant à remplacer la quasi-totalité du conseil de surveillance, seul organe pouvant s’opposer au gérant. 
L’avenir du groupe d’édition (Hachette), de distribution (magasins dans les gares et aéroports) et de médias (Paris Match, le JDD, Europe 1) est depuis lié au fragile équilibre entre ces différents poids lourds du monde des affaires.

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