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Tribunes
La crise sanitaire et économique que nous venons de vivre, et qui n’est malheureusement pas encore dernière nous, a fortement impacté le marché publicitaire avec des baisses jamais vues auparavant : -17% au 1er semestre 2020 (sources : 24ème Observatoire de l’e-pub) et -13% pour le programmatique. Et pourtant les Français ne sont jamais autant allés sur internet ! 4 mois (mars-avril-mai et juin) d’usages digitaux intensifs avec un pic en avril à 3h de surf par jour !
Écouter le consommateur, c’est faire face au paradoxe relationnel entre les marques et leurs cibles. La crise du covid et le confinement ont été riches d’enseignements, notamment dans notre métier de communicant. Il y en a un que j’aime particulièrement car il touche à la relation entre les marques et les consommateurs. Contrairement à la crise de 2008, la crise sanitaire mondiale que nous avons vécue au printemps n’a pas remis en question les marques et leur communication. Mieux, elle leur aurait redonné un rôle.
Vaste sujet que l’écosystème média. Alors que les débats étaient et restent très animés sur un nécessaire équilibre entre les médias et les plateformes, la crise sanitaire sans précédent que nous traversons risque de heurter plus fortement encore le contenu et le contenant.
En France, la SVOD est adopté de manière presque universelle puisque 8 consommateurs sur 10 (81%) ont confirmé avoir accès à une télévision connectée ou un service payant de vidéo à la demande. Face au risque de saturation du marché, la France est-elle prête pour accueillir des services de type AdVod, à la manière de Peacock aux Etats-Unis ?
Il y a un an, les Français plaçaient pour la première fois la protection de l'environnement en tête de leurs préoccupations, devant l'avenir du système social et le pouvoir d'achat (sondage Ipsos-Sopra Steria). C’était il y a un an et les priorités ont bien changé depuis, pour les Français comme pour notre société.
Depuis le début de cette crise sans précédent, j’ai concentré toute mon énergie pour accompagner les équipes et les annonceurs dans cette période si complexe. Aujourd’hui je pense que l’incertitude va perdurer. Parce que la pandémie risque de ressurgir. Et parce que cette crise n’est que l’annonciateur ou un accélérateur d’une période de bouleversement de la consommation. On a vu beaucoup de choses pendant cette crise. Des initiatives généreuses, des innovations frugales, des collaborations nouvelles. Mais aussi le vol ou le détournement des masques sur le tarmac des aéroports chinois.
Le tout récent millésime des mémoires de l’Executive Master Data & Marketing (Sciences Po Grenoble et Media Institute) dessine une mosaïque du «data marketing» en 2020, selon son Directeur Pédagogique Olivier Lê Van Truoc, Professeur Associé à Sciences Po Grenoble, Responsable de l’Executive Master Data & Marketing, Founder d’Oïbo, études marketing et médias.
A l’heure d’une pandémie inédite, une récente étude eMarketer a estimé les investissements liés au search aux USA avec une baisse pouvant aller de -8,7% à -14,8% pour le 1er semestre 2020. Plus impacté, le 2ème trimestre pourrait chuter dans une fourchette de -20,2% à -29,4%. Paralysie du secteur touristique et fermeture des points de ventes physiques combinées à une souplesse d’annulation qui permet à tout moment d’assurer le retrait d’une campagne sans pénalité représentent autant de facteurs à l’origine de cette décroissance.