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Remous autour d’une campagne de pub anti-IVG dans le métro. Mediatransports retire la campagne et fait l’objet d’une demande de réaffichage de la part de la justice

Remous autour d’une campagne de pub anti-IVG dans le métro. Mediatransports retire la campagne et fait l’objet d’une demande de réaffichage de la part de la justice
Une campagne d’affichage menée par l’association Alliance-Vita dans les gares franciliennes, et jugée anti-avortement et anti-PMA, a suscité la polémique, forçant l’afficheur Mediatransports à s’expliquer vendredi sur le processus de validation l’ayant amené à accepter cette campagne. Filiale du groupe publicitaire Publicis, Mediatransports est la régie spécialisée dans l’affichage dans les gares ferroviaires, stations de métros et arrêts de bus.
Association du mouvement «pro-vie» qui milite notamment contre l’avortement et la procréation médicalement assistée, Alliance-Vita a mené une campagne de publicité autour de plusieurs visuels avec un slogan, «la société progressera», y ajoutant, selon les cas, «à condition de respecter la paternité» ou «la maternité» ainsi que «la différence».
La maire de Paris, Anne Hidalgo, s’est dite sur Twitter «profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA» et a demandé jeudi à Mediatransports de retirer les visuels.
Ce qu’a fait la régie publicitaire le jour-même, «avec l’accord de la SNCF Gares & Connexions», a-t-elle précisé dans un communiqué vendredi.
«Deux visuels relatifs à la protection de la maternité et à la protection de la paternité peuvent être entendus comme des messages militants excédant le principe de neutralité qui s’impose dans les transports publics», a expliqué Mediatransports, pour justifier sa décision. L’entreprise précise par ailleurs que seul trois visuels avaient été présentés par l’association en vue de validation, alors qu’un quatrième est apparu dans la presse, mais non affiché sur les supports de Mediatransports, a-t-elle insisté.
L’entreprise avait validé la campagne après avis favorable de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), qui avait cependant alerté sur les risques de polémiques possibles, a précisé Mediatransports. 
Dans un communiqué publié sur son site, l’association Alliance-Vita a dénoncé une «censure» menée «sur injonction de la maire de Paris» et ajoute avoir déposé un recours d’heure à heure auprès du tribunal judiciaire de Paris «pour que soit assurée sans délai la poursuite de cette campagne et que soit mis fin à la censure dont elle fait l’objet».
Alliance Vita a fait part, dans un communiqué, de cette décision du tribunal saisi en référé qui «demande à la régie Mediatransports de replacer les deux affiches (de soutien à la paternité et à la maternité) qu’elle avait retirées jeudi 2 janvier sans préavis, et sans même alerter l’association». «Très grand étonnement face à cette décision de référé ordonnant la poursuite de la campagne anti-PMA et anti-IVG. J’encourage #Mediatransports à user de toutes les voies de droit possibles pour qu’il soit mis définitivement fin à cette campagne», a réagi Anne Hidalgo sur Twitter, tandis que Mediatransports, sur le même réseau social, a annoncé son intention de faire appel.
Alliance Vita a par ailleurs indiqué avoir demandé à un autre réseau d’affichage, Exterion Media, de «réinstaller immédiatement» dans les rues de Paris «la totalité des trois visuels de la campagne», retirés vendredi dernier, «faute de quoi l’association lancera une seconde action en référé».
(Avec AFP)

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