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Publicité ciblée : Apple épargnée par l’autorité de la concurrence mais les associations françaises poursuivent leur action

Publicité ciblée : Apple épargnée par l’autorité de la concurrence mais les associations françaises poursuivent leur action
Les associations IAB, Udecam,  SRI et la Mobile Marketing Association France ont déposé conjointement une plainte le 22 octobre devant l’Autorité de la concurrence, lui demandant des «mesures provisoires» pour empêcher Apple de «causer un préjudice grave au secteur de la publicité mobile». Selon les organisations, le panneau de consentement d’Apple risquerait de faire doublon avec celui imposé par la réglementation européenne aux éditeurs d’applications, mais surtout lui permettrait «d’exploiter sa position dominante sur le marché de la distribution d’applications», notamment en se réservant les possibilités de ciblage publicitaire. 
L’Autorité française de la concurrence a annoncé mercredi refuser d’imposer des mesures provisoires qui étaient demandées par l’industrie de la publicité contre une mise à jour faite par Apple sur ses smartphones.
«L’Autorité ne prononce pas de mesures conservatoires contre Apple mais poursuit l’instruction du dossier au fond» sur cette mise à jour, qui impose le consentement de l’utilisateur pour l’utilisation par des tiers du numéro d’identification publicitaire (IDFA) de son smartphone, a-t-elle indiqué dans un communiqué. 
Les services d’instruction de l’Autorité avaient pourtant conclu à la nécessité d’imposer des mesures conservatoires, notamment face au risque de voir Apple profiter à terme d’un transfert du modèle gratuit et publicitaire des applications vers un modèle payant. Mais le collège du gendarme de la concurrence a décidé que l’argument n’était pas suffisamment étayé et que le dispositif ne constituait pas nécessairement en l’état une «pratique anticoncurrentielle». 
«Les entreprises sont libres de fixer les règles chez elles, cette marge de manoeuvre existe aussi pour les acteurs dominants et les plateformes structurantes», a déclaré la présidente de l’Autorité Isabelle da Silva lors d’une conférence de presse.
«Pour autant les entreprises sont soumises à une vigilance dans la manière dont elles fixent leurs règles, nous serons très vigilants aux conditions de leur mise en place pour ne pas qu’elles soient inéquitables», a-t-elle ajouté. 
«Nous sommes reconnaissants à l’Autorité de la concurrence d’avoir reconnu que le dispositif ATT dans iOS 14 va dans l’intérêt des utilisateurs français. Il permettra un contrôle puissant de leur vie privée par les utilisateurs en obligeant les développeurs à demander leur permission avant de partager leurs données avec d’autres entreprises à des fins publicitaires», s’est réjoui Apple dans une déclaration faite à l’AFP.
Les associations, déçues par la décision, rappellent que la CNIL vérifie toujours la conformité d’Apple sur l’utilisation des données personnelles. Les associations soulignent que l’autorité a décidé de poursuivre une enquête approfondie sur la conduite d’Apple afin de déterminer si elle a commis un abus de position dominante. Elles poursuivent leur action basée sur la position dominante d’Apple dans la distribution des applis et de son monopole sur la publicité faite sur les applis dans son moteur de recherche.
(Avec AFP)

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