|

Pour la fiabilité, les jeunes Français préfèrent largement les médias traditionnels aux réseaux sociaux

Pour la fiabilité, les jeunes Français préfèrent largement les médias traditionnels aux réseaux sociaux
A rebours des stéréotypes, les élèves français affichent un gros intérêt pour l’actualité, font bien plus confiance aux médias traditionnels qu’aux réseaux sociaux et montrent un esprit critique bien supérieur à leurs pairs européens, selon une étude publiée hier.
«Les jeunes sont perçus comme des proies faciles pour les +infox+. Mais notre enquête ne confirme pas ces stéréotypes et montre que c’est beaucoup plus complexe», déclare Nathalie Mons, présidente du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco), qui a interrogé à ce sujet quelque 16 000 élèves au printemps 2018.
Plus d’un élève sur deux en classe de Troisième (54%) déclare s’informer sur l’actualité, un taux qui grimpe à 68% en Terminale, indique l’étude.
C’est la télévision que les adolescents intéressés par l’actualité citent le plus souvent comme source d’informations (92% des élèves de Troisième, 89% des Terminales). Vient ensuite l’entourage (camarades, famille) devant les réseaux sociaux.
Si les journaux papier ne sont évoqués que par 31% des jeunes de Troisième et 36% des Terminale, la lecture des journaux en ligne progresse fortement avec l’âge de l’élève, puisqu’ils sont 43% à les consulter en Troisième et 66% en fin de lycée. 
L’enquête révèle une approche «multi-usage», avec un panachage entre médias traditionnels et nouveaux. Près de 70% des Terminales disent utiliser au moins quatre médias. Mais les jeunes Français font bien plus confiance aux médias classiques (télévision, radios, journaux) qu’aux réseaux sociaux, «une posture vigilante» qui les différencie nettement des jeunes des autres pays européens.
Une grande enquête ICCS réalisée en 2016 dans une quinzaine de pays européens a ainsi montré que 45% des jeunes de 14-15 ans avaient confiance dans les réseaux sociaux et 59% dans les médias traditionnels. 
En France, selon l’étude du Cnesco, ils ne sont que 27% en Troisième (et 24% en Terminale) à faire confiance aux informations véhiculées par les réseaux sociaux, et 36% en 3e (30% en Tale) à se fier aux vidéos en ligne. 
Mais les deux-tiers en 3e (62% en Tale) disent avoir confiance dans les informations de la télévision, 71% en 3e et Tale dans les journaux papier, 69 et 67% dans la radio, 51 et 62% dans les journaux en ligne.
Un esprit critique qui serait peut-être dû à l’enseignement du Siècle des Lumières et de la philosophie, selon la présidente du Cnesco.
Au-delà de ces pourcentages moyens, l’enquête révèle l’influence de la position sociale sur le rapport des jeunes aux médias: les plus défavorisés expriment un intérêt moindre  pour l’actualité et plus fort pour pour les réseaux sociaux.
(Avec AFP)

La newsletter

Toute l'actualité des médias et de la publicité chaque jour

S'inscrire gratuitement
Newsletter
Adwanted Inscription