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Les Tech Trends de Deloitte mettent en évidence des nouvelles étapes d’intégration dans la transformation des entreprises

Les Tech Trends de Deloitte mettent en évidence des nouvelles étapes d’intégration dans la transformation des entreprises
«L’entreprise symphonique», c’est ainsi que Deloitte synthétise les tendances de transformations qui conjuguent la main d’œuvre virtuelle, la réalité digitale, la blockchain ou l’intelligence artificielle. La 6ème édition de l’étude Tech Trends de Deloitte montre que l’année 2018 sera marquée par une nouvelle étape dans la transformation numérique des entreprises, avec le développement d’approches plus globales et plus intégrées.
«Au fil des expérimentations, l’interdépendance entre les technologies et les programmes de transformation s’est révélée de plus en plus évidente. Pas d’analytics sans Big Data. Pas de Big Data sans une infrastructure cloud. En 2018, nous verrons émerger une entreprise qui saura créer une harmonie entre stratégie, technologies et opérations, une entreprise qui saura faire jouer en rythme les technologies stars pour écrire une nouvelle partition vers le succès.» estime Sébastien Ropartz, Associé Conseil Technology Strategy & Architecture chez Deloitte.
 
Les 8 tendances majeures technologiques identifiées par Deloitte :
 
1. Repenser son système d’information : de nouveaux modèles de prestations et de gouvernance
Au cours des dernières années, DSI et métiers se sont rapprochés pour intégrer toujours plus profondément les innovations digitales dans la stratégie de l’entreprise. Face à une accélération du rythme des ruptures technologiques, les DSI doivent se concentrer sur la création d’un environnement dans lequel l’infrastructure est évolutive et dynamique et l’architecture, ouverte et extensible. Pour ce faire, elles doivent automatiser des opérations, adresser la dette technique et moderniser les services d’infrastructure.
Par ailleurs, la frontière entre les compétences métiers et SI devenant plus floue au sein de l’entreprise, les DSI doivent proposer un nouveau modèle de fonctionnement en réorganisant les compétences dans un modèle transverse, en apportant de la souplesse dans l’allocation des ressources et en assumant une part d’incertitude dans le portefeuille d’investissement.
 
2. La main d’oeuvre virtuelle : vers de nouveaux modes de collaboration hommes/machines  
Dans les années à venir, les humains et les machines travailleront ensemble dans un flux continu, chacun complétant les efforts de l’autre. Les solutions d’automatisation intelligente permettront d’augmenter la performance humaine en automatisant certaines tâches au sein d’une activité. Elles libéreront ainsi du temps humain pour le réaffecter à la résolution de problèmes qui nécessitent de l’empathie, des qualités relationnelles et de l’intelligence émotionnelle.
«Le défi pour les entreprises consistera à montrer aux équipes en place les opportunités offertes par la technologie et à les leur faire accepter. Le management devra penser à une nouvelle organisation centrée sur la créativité et la contribution sociale des salariés. Les entreprises devront en outre s’assurer que leurs collaborateurs sont à l’aise avec la technologie et qu’ils peuvent s’adapter rapidement aux évolutions constantes de leur rôle. Enfin, il sera primordial que les RH et la DSI s’accordent sur la gestion des talents.» souligne Eric Delgove, Associé Conseil Technology Strategy & Architecture chez Deloitte.
 
3. Valorisation et souveraineté des données
Les agents conversationnels, la vision par ordinateur, la compréhension du langage naturel ou encore les agents virtuels sont des technologies d’intelligence artificielle (IA) désormais utilisées au sein des entreprises. Cependant certaines technologies IA, comme les systèmes experts, sont en passe d’être évincées par de nouvelles technologies plus robustes et plus performantes telles que le Machine et le Deep Learning. De plus, certains cas d’usage basés sur l’IA sont assez matures, comme les modèles prédictifs et les conseillers experts cognitifs, tandis que d’autres sont plutôt futuristes comme les véhicules autonomes et l’intelligence artificielle générale. En 2020-2025, l’utilisation d’applications IA comme les chatbots, la vision par ordinateur et les robots intelligents devrait connaître un essor considérable.
 
4. Libérer le potentiel du digital en le plaçant au coeur des opérations métiers
Le digital s’apprête à révolutionner les processus cœur de métier. L’Internet des Objets (IoT), la Robotic Process Automation (RPA), la blockchain et l’intelligence artificielle redéfinissent complètement la chaîne logistique et les moyens de production. Par exemple, la blockchain permet d’assurer la traçabilité des produits et de certifier les transactions entre les acteurs de la chaîne logistique. En combinant cette technologie avec l’IoT et l’analyse prédictive, il est envisageable d’autoréguler les flux logistiques depuis les entrepôts des fournisseurs jusqu’aux points de livraison.
 
5. La réalité digitale : finis les prototypes, place à l’industrialisation
La révolution induite par la réalité virtuelle et la réalité augmentée entame une étape charnière de son développement. Le temps des «Proof Of Concepts» et des initiatives de niche touche à sa fin, les entreprises commencent à mettre en place des stratégies «globales» sur ces sujets en s’appuyant sur des cas d’usage innovants et des prototypes industriels. Des barrières à l’entrée demeurent mais les opportunités pour les entreprises et les particuliers sont telles qu’une adoption de masse est imminente. Certains acteurs ont déjà commencé à établir de nouvelles règles de conception et de design et à acquérir des compétences clés, ouvrant ainsi le chemin vers une nouvelle ère : celle de la Digital Reality.
 
6. La blockchain est plurielle : sa généralisation est désormais envisageable
Entre grands groupes et start-ups, expérimentations internes et développement des places de marché, blockchain privée et blockchain publique, rien n’est encore joué pour une utilisation à grande échelle de la blockchain. Les pionniers en la matière nouent des alliances pour imposer leurs modèles. En effet, différentes technologies de blockchain existent et doivent être rendues interopérables. Cela permettrait aux entreprises de notamment partager plus facilement des solutions blockchain et de collaborer à leur développement en continu. En outre, les développeurs pourraient acquérir des connaissances approfondies sur une blockchain en particulier plutôt que de se disperser à se former sur de multiples technologies.
«Au-delà du manque de standardisation des technologies, qui présente un défi à moyen terme, une autre préoccupation concernant la blockchain est l’évolution de la législation. Si, d’un point de vue juridique, blockchain et crypto-monnaies sont dans une zone grise, cela ne sera pas le cas très longtemps. Aussi, il est légitime de questionner le devenir des systèmes blockchain développés actuellement et leur adéquation avec la législation future. En France, nous bénéficions de régulateurs bienveillants sur l’utilisation des technologies blockchain. Citons par exemple la consultation publique du Trésor pour les minibons en 2017, ou celle de l’Autorité des Marchés Financiers sur les ICOs dernièrement.» affirme Olivier Lallement, Senior Manager Conseil Technology Strategy & Architecture chez Deloitte.
 
7. L’impératif de l’API : un levier stratégique pour la DSI comme pour les métiers
Les besoins croissants d’agilité, l’arrivée à maturité de standards et technologies d’intégration incitent de plus en plus d’organisations à développer une approche d’interfaces de programmation d’application (API) facilement interopérables et réutilisables. Ces API sont capables de donner une seconde vie à des systèmes obsolètes. Elles permettent à un écosystème interne ou de partenaires de développer rapidement de nouveaux usages ou services innovants, et contribuent à accélérer la concrétisation de grandes initiatives de transformation digitale. En faisant des API un levier stratégique, les entreprises peuvent significativement améliorer le retour sur investissement de leurs actifs IT et libérer leur potentiel d’innovation pour mieux se différencier sur leurs marchés.
 
8. Vers l’intelligence artificielle globale et l’informatique quantique
Les progrès continus dans le domaine de l’intelligence artificielle suggèrent que dans un futur plus ou moins lointain, la technologie pourrait atteindre les capacités intellectuelles sociales et émotionnelles de l’être humain et, ce faisant, effacer la frontière entre les machines et celui-ci. Connue sous le nom d’intelligence artificielle générale (IAG), cette version avancée de l’IA aurait des capacités qui correspondent à l’instinct. Un système IAG abouti aurait la capacité de raisonner dans l’incertitude, de prendre des décisions, de sentir et de communiquer naturellement.
L’informatique quantique n’en est qu’au stade expérimental mais elle constitue déjà une menace pour la cybersécurité. En effet, elle promet une puissance de calcul telle qu’elle serait capable de déchiffrer n’importe quel système de cryptage classique en quelques secondes. Cependant, le jour d’un déchiffrement généralisé grâce à une puissance quantique est encore lointain. Dans l’intervalle, les chercheurs en cryptographie produiront de nouveaux algorithmes de chiffrement plus robustes, repoussant l’échéance de la menace.

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