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Les salariés de Mondadori manifestent contre leur rachat par Reworld

Les salariés de Mondadori manifestent contre leur rachat par Reworld
Quelques centaines de salariés du groupe italien Mondadori se sont rassemblés jeudi près du ministère français de la Culture à Paris pour protester contre le rachat des magazines du groupe (Science & Vie, Grazia, Télé Star) par le groupe Reworld, a constaté un journaliste de l’AFP.
«L’objectif est clairement d’empêcher ce rachat», a déclaré à l’AFP Yves Corteville, délégué du syndicat SNJ-CGT. La reprise des titres par Reworld fait peser une «menace» selon lui sur une partie des 700 titulaires et 400 pigistes des publications du groupe, mais aussi sur certains titres comme Biba et Closer. 
Le groupe Mondadori, propriété de la famille Berlusconi, cherche à se défaire de ses magazines français. Il est entré fin septembre en discussions exclusives avec le groupe français Reworld Media pour l’éventuelle cession de cette filiale qui comprend aussi Pleine Vie, Grazia, Auto Plus, Nous deux, Closer ou Le Chasseur français.  
«Très rapidement, des titres fermeraient, des centaines d’emplois seraient supprimés», craint Yves Corteville. Cette restructuration du troisième groupe de magazine français, dont les effectifs ont déjà fondu ces dernières années, mettrait aussi les kiosques en danger, affirme-t-il, citant en exemple des titres rachetés par Reworld en 2014 à Lagardère (Be, Marie-France ou Auto-moto) et où il ne resterait qu’une «poignée de journalistes».
Une délégation de l’intersyndicale (CFDT-CGC-CGT-FO-SNJ) a été reçue au ministère de la Culture. 
Le nouveau ministre français de la Culture, Franck Riester, avait déjà été sollicité sur ce dossier mardi par Laurianne Rossi, députée du parti présidentiel La République En Marche (LREM) des Hauts-de-Seine (région parisienne) où sont fabriqués les titres, mais n’a pas encore pris position. 
Les salariés souhaitent qu’une autre solution soit trouvée, entre un autre repreneur et un montage financier impliquant un rachat par les cadres de l’entreprise.
Reworld avait affirmé fin septembre que cette éventuelle acquisition visait «à développer un groupe média international majeur, détenteur de solutions média et de marques média qualitatives à fort potentiel, ainsi qu’à associer des compétences complémentaires, des capacités et savoir-faire, afin de faire face aux défis du nouvel environnement de marché».

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