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Les radios réclament des quotas francophones sur les plateformes de streaming

Les radios réclament des quotas francophones sur les plateformes de streaming
Les patrons de radios ont envoyé au ministre de la Culture des propositions communes pour la réforme audiovisuelle, notamment autour des quotas francophones qu’ils souhaitent assouplir et imposer aux plateformes de streaming, selon un courrier révélé par Les Echos que l’AFP s’est procuré.
Dans cette lettre datée de jeudi, les dirigeants des radios des groupes Lagardère, NRJ, Radio France, France Médias Monde et les patrons des radios du groupe M6 (RTL…), des Nouvelles éditions indépendantes (Radio Nova) et du Sirti (Syndicat des radios indépendantes) estiment que «la radio doit avoir toute sa place dans cette réforme d’envergure».
«Une exposition plus efficace de la création musicale francophone à la radio dans un monde concurrencé par les nouveaux acteurs numériques doit être trouvée», écrivent-ils.
«Les radios ne peuvent être les seules à participer à cet effort, tandis que les acteurs digitaux (comme Spotify ou Deezer, ndlr) proposent une offre musicale sans prendre leur part d’obligations», poursuivent-ils.
«Des quotas de diffusions francophones au sein des offres gratuites des plateformes de streaming, qui concurrencent la radio, pourraient être instaurés. Cela pourrait donner lieu à l’ouverture d’une grande concertation (…) pour retrouver un point d’équilibre sur le régime des quotas francophones instauré en 1994», proposent les dirigeants.
Ces quotas obligent les radios à diffuser aux heures d’écoute significative un minimum de 40% de chansons d’expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions.
Une réforme votée début 2016 a durci le dispositif : si plus de la moitié de ces quotas est concentrée sur dix titres, les diffusions supplémentaires de ces titres ne sont pas prises en compte, une mesure dite de «plafonnement des rotations» jugée «liberticide» par les radios privées.
Ces dernières réclament dans le courrier que «les règles applicables aux radios soient rééxaminées, notamment en supprimant le plafonnement des rotations francophones».
Rappelant que la radio subit, autant que la télévision, la concurrence des acteurs numériques, les dirigeants souhaitent également que les «contenus radiophoniques et les droits voisins des entreprises de communication audiovisuelle» soient mieux protégés.
«Ces derniers mois, de nombreux acteurs, internationaux ou français, ont pris l’initiative de reprendre sans autorisation préalable les contenus produits pas nos radios», déplorent-ils. Dans leur viseur, de nouveaux venus comme Majelan, plateforme de podcasts de l’ex-patron de Radio France Mathieu Gallet.
Ils demandent que la loi clarifie l’obligation d’obtenir une autorisation préalable, notamment les modalités techniques, opérationnelles et juridiques et prévoie le «principe d’une rémunération transparente» pour la reprise des flux audios.
(Avec AFP)

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