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Le Progrès opte pour une stratégie «digital first»

Le Progrès opte pour une stratégie «digital first»
Le Progrès, quotidien de la région lyonnaise appartenant au groupe Ebra, a présenté jeudi au comité d’entreprise sa nouvelle stratégie qui mise avant tout sur le web et suscite des inquiétudes dans la rédaction.
«L’objectif est bien évidemment d’aller vers le digital first, avec une offre éditoriale qui va se développer sur le web. Pas simplement avec des contenus gratuits, mais des contenus payants à plus forte valeur ajoutée», a expliqué à l’AFP son rédacteur en chef, Xavier Antoyé.
«Globalement, c’est un projet homogène au sein du groupe Ebra», a-t-il ajouté, balayant au passage des rumeurs «infondées» de cession du Progrès.
Ebra, propriété du Crédit Mutuel, possède une dizaine de titres dans l’Est de la France, parmi lesquels Le Dauphiné Libéré, Les Dernières Nouvelles d’Alsace et L’Est républicain.
Le Progrès sera le premier à concrétiser cette nouvelle stratégie, selon une source syndicale. «Ce projet va s’accompagner dès cette année d’une réduction de deux à cinq pages dans les éditions papier, afin de dégager des économies et des marges pour développer le web», a-t-elle ajouté.
Selon cette source, il ne devrait y avoir, à terme, qu’une seule et même rédaction et les journalistes publieront d’abord leurs articles sur internet, avant que certains ne soient publiés dans le journal. Il y aura plusieurs «temps forts» sur le web dont une matinale, un autre à la mi-journée et un le soir.
Le projet présenté jeudi reste flou sur «le périmètre de l’effectif et l’organisation du travail» qui découleront de cette nouvelle stratégie, estime une autre source syndicale, évoquant des craintes au sein de la rédaction pour l’emploi et la relecture des papiers.
En septembre dernier, les syndicats du groupe Ebra, à l’issue d’une réunion avec la direction, avaient fait part de son intention de supprimer quelque 130 postes techniques d’ici la fin du premier semestre 2018, une restructuration justifiée par les 55 millions d’euros de pertes enregistrées en 2016.
Interrogé par l’AFP sur l’éventualité d’un plan de départs au sein de la rédaction, M. Antoyé a répondu qu’il n’en avait pas été question jeudi. Mais selon les syndicats, des annonces pourraient intervenir courant mars.
(avec l’AFP)

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