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Le gouvernement participe aux discussions pour sauver Presstalis

Le gouvernement participe aux discussions pour sauver Presstalis
Les discussions entre Presstalis, les éditeurs de presse et l’Etat sur le plan de sauvetage du distributeur de journaux continuent à progresser, ont indiqué jeudi à l’AFP des sources concordantes, après que le gouvernement a confirmé y participer.
Sauvé in extremis de la faillite fin 2012 par ses actionnaires éditeurs et l’Etat, moyennant plusieurs dizaines de millions d’euros d’argent public, et malgré une énième restructuration engagée en 2013, le groupe Presstalis se trouve de nouveau au bord du gouffre, du fait de la baisse continuelle des ventes de la presse papier et de fragilités internes, ce qui menace par ricochet toute la presse écrite.
Dans un communiqué commun publié jeudi, les ministères de la Culture et de l’Economie ont indiqué que la mission qu’ils avaient confiée à Gérard Rameix, ancien président de l’Autorité des marchés financiers, sur la distribution de la presse, avait «confirmé la situation dégradée de la messagerie Presstalis, et le risque pesant sur l’ensemble des acteurs de la filière».
«Visant à circonscrire ce risque et donc à assurer la pérennité de Presstalis, qui distribue près de 75% des volumes vendus au numéro, des discussions entre la messagerie, les coopératives d’éditeurs et l’État sont en cours, dans le cadre d’une conciliation, pour permettre à la messagerie de faire face aux difficultés qu’elle traverse», ont confirmé dans un communiqué Bercy et la rue de Valois, sans détailler les pistes envisagées.
Des sources concordantes, qui ont requis l’anonymat, ont précisé à l’AFP que ces discussions avaient progressé, notamment sur la question du financement d’une restructuration de Presstalis.
«Les discussions sont fructueuses mais un accord n’a pas encore été conclu. Le principe, c’est qu’il revient aux éditeurs de presse, qui sont les actionnaires de Presstalis, de redresser l’entreprise via un plan de restructuration mis en place par la direction. La question, c’est comment on finance ce plan, et cela fait toujours l’objet de négociations avec les éditeurs et l’Etat, qui se montre assez ferme», a expliqué l’une de ces sources.
Ces mêmes sources ont assuré que plutôt que d’augmenter leurs prix de vente de quelques centimes par numéro (ce qui serait revenu à faire supporter aux lecteurs le coût du sauvetage), comme cela avait été évoqué au début du mois, les éditeurs de presse consentiraient à augmenter la commission qu’ils reversent à Presstalis.
De son côté, l’Etat accorderait un prêt à Presstalis pour aider sa trésorerie, à des conditions qui font encore l’objet de négociations.
Par ailleurs, Bercy et le ministère de la Culture ont indiqué préparer une réforme de la loi Bichet, qui régit depuis l’après-guerre, la distribution de la presse en France, pour aider «à restaurer les conditions d’équilibre de la filière», selon leur communiqué, et assurent que «des consultations seront rapidement menées en ce sens».
Presstalis est le premier distributeur de la presse au numéro en France, et achemine 4 000 titres jusqu’à 25 000 points de vente sur tout le territoire.
Le groupe avait été contraint début décembre de geler, jusqu’à fin janvier, une partie de ses paiements au éditeurs de presse.

(avec l’AFP)

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