|

La réforme de l’audiovisuel ne «bougera pas», répond Riester aux patrons de TV

TV
La réforme de l’audiovisuel ne «bougera pas», répond Riester aux patrons de TV
Le ministre de la Culture a fait une mise au point face aux dirigeants des grands groupes du secteur qui «font monter la pression» pour «obtenir davantage» avant la présentation de la réforme de l’audiovisuel, lundi dans un entretien au site des Échos.
Les dirigeants de Canal+, M6, TF1 et Altice avaient parlé d’une même voix jeudi dans Le Figaro, dénonçant une «politique des petits compromis» qui «a fait battre en retraite le gouvernement» dans l’élaboration de cette réforme très attendue.
«Cela fait partie du jeu, même si c’est une forme de lobbying un peu à l’ancienne», a commenté Franck Riester lundi.
«Je le redis haut et fort», a souligné le ministre. «Ce texte va permettre aux télévisions, comme aux producteurs audiovisuels et de cinéma d’être plus forts dans le combat économique et culturel dans lequel ils sont engagés, tout en confortant la place des auteurs et des créateurs. Quoique les chaînes privées en disent, ce texte leur est bénéfique». 
Il «lève plusieurs contraintes» comme «l’interdiction de diffuser du cinéma à la télévision plusieurs jours par semaine», allège la réglementation en matière de publicité, prend des dispositions pour lutter contre le piratage, et rééquilibre la fiscalité affectée au CNC entre les chaînes traditionnelles et leurs nouveaux concurrents de l’Internet, «après avoir supprimé l’an dernier des taxes sur leur chiffre d’affaires publicitaire qui leur avaient déjà fait économiser une trentaine de millions d’euros», a détaillé le ministre.
Pour combattre les nouveaux arrivants comme Amazon ou Netflix, les dirigeants de l’audiovisuel demandaient une «libéralisation» accentuée du secteur, pour avoir des «marges de manoeuvre similaires» à celles des plateformes.
«Je ne dis pas que nous avons satisfait toutes les revendications», a répondu Franck Riester, «mais mon rôle, c’est de servir l’intérêt général, pas de faire la somme des intérêts particuliers d’une profession».
Par exemple, si elle autorise la publicité adressée, la réforme ne doit pas «bousculer les équilibres économiques des radios et de la presse quotidienne régionale», a-t-il souligné.
«Le projet de loi ne bougera pas avant le début du débat parlementaire», en janvier, a martelé Franck Riester, même si «certains points méritent d’être précisés».
Parmi ces points: la généralisation de la norme ultra HD pour les téléviseurs, ou l’exposition des artistes francophones sur les plates-formes de musique en ligne.
(Avec AFP)
 
 
 
 
 

La newsletter

Toute l'actualité des médias et de la publicité chaque jour

S'inscrire gratuitement
Newsletter
Adwanted Inscription