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La posture discutée de l’association nationale des industries alimentaires sur la publicité alimentaire dans les programmes enfants

La posture discutée de l’association nationale des industries alimentaires sur la publicité alimentaire dans les programmes enfants
Les industriels de l’alimentaire ont proposé cette semaine d’arrêter les publicités dans les programmes et publications destinés aux enfants, y compris sur internet, non sans susciter les critiques de la filière française du dessin animé qui dénonce jeudi une opération de «greenwashing». 
La mesure a été annoncée mardi par l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) lors d’un point d’étape sur les engagements des acteurs de la publicité pour réduire leur impact environnemental, organisé au ministère de la Transition écologique.
Les entreprises de l’alimentation se sont engagées, comme l’a annoncé la directrice générale de l’Ania, Catherine Chapalain, à «se retirer totalement des programmes de moins de 12 ans sur l’ensemble des supports de communication publicitaires : la télévision, la radio, la presse, mais aussi dans un souci d’équité, l’ensemble des supports digitaux (sites et applis, NDLR) et des réseaux sociaux». 
«C’est un engagement fondé sur le principe de protection de l’enfant», a-t-elle souligné.
Interrogée par l’AFP, l’Ania n’a pas précisé l’impact d’une telle mesure sur les dépenses publicitaires du secteur. 
La publicité, tous produits et services confondus, est déjà interdite depuis 2018 dans les programmes pour enfants sur le service public, en vertu de la loi Gattolin qui visait à lutter contre l’obésité infantile.
Mais l’annonce a laissé les professionnels du dessin animé sur leur faim. Sans un communiqué publié jeudi, leur filière, AnimFrance, et la SACD, une des principales sociétés d’auteurs, ont déploré «ce qui ressemble à une opération de +greenwashing+ pour se donner bonne conscience». 
Car ils mettent en garde contre les «répercussions économiques graves» que cette mesure aura sur les chaînes et programmes pour enfants, et pour ceux qui les produisent, déjà affectés par la fermeture annoncée de la chaîne publique France 4.
Ils y voient aussi une décision «cynique» dans la mesure où les industriels continueront à diffuser des pubs dans d’autres types de programmes regardés massivement par les enfants.
Cet engagement volontaire est par ailleurs très éloigné des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qui prône notamment l’interdiction de la publicité pour les produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre, sur tous les supports, en s’inspirant de la loi Evin.
(Avec AFP)

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