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La mauvaise publicité digitale nuit gravement à votre marque, par Edgar Baudin, Gamned

La mauvaise publicité digitale nuit gravement à votre marque, par Edgar Baudin, Gamned

La multiplication des bloqueurs publicitaires inquiète forcément les annonceurs. Comme leur nom l’indique, ils bloquent la publicité en ligne et les internautes peuvent consommer leurs contenus sans aucune contrepartie. Une technologie qui attire forcement le plus grand nombre.
Aux États-Unis, 48 millions d’internautes utilisent ces logiciels, 48% de plus qu’en 2014.
En Europe, le chiffre est de 77 millions de personnes, soit une augmentation de 35% par rapport à l’an dernier. 
Que faire ? Plutôt que d’appréhender ce phénomène comme une menace, les professionnels de la publicité digitale devraient plutôt y voir l’opportunité de changer de modèle.
 
L’industrie de la publicité récolte ce qu’elle mérite.
S’il y a un responsable évident dans le développement des adblockers, ce sont les acteurs des technologies publicitaires eux-mêmes. 
Ces dernières années s’est développée une publicité excessivement agressive et peu respectueuse de l’internaute. Qui ne s’est pas irrité devant ces fenêtres publicitaires impossibles à fermer, ces vidéos qui se lancent sans rien demander ? 
La surabondance publicitaire, des formats intrusifs ainsi que la répétition excessive des annonces ont finalement conduit les visiteurs à installer des bloqueurs de publicité. 
D’ailleurs, dans un texte publié le 15 octobre 2015, l’une des principales associations mondiales regroupant les acteurs de la publicité en ligne, l’IAB, prend sa part de responsabilité : «Nous nous sommes plantés», écrit Scott Cunningham, en charge de la technologie et des opérations au sein de l’Internet Advertising Bureau. 
Bien qu’étant moi-même un professionnel de la publicité, j’ai toujours pensé que «trop de pub, tue la pub».
 
Un web gratuit et accessible à tous passe obligatoirement par de la publicité en ligne.
Rappelons en effet que si le web est gratuit et accessible à tous, c’est principalement grâce à la publicité en ligne. Si on ne peut la supprimer, on peut assurément la réguler ou faire évoluer son modèle. Combien de personnes seraient prêtes à payer pour naviguer sur tel ou tel site ? Très peu, forcément. C’est d’ailleurs là l’origine de la dérive des professionnels de la publicité en ligne : l’absence de modèle économique viable pour les contrer.
 
Vers une publicité plus pertinente, et respectueuse du consommateur.
Marteler une même publicité est contre-productif. Il est désormais indispensable de segmenter très finement les internautes, pour leur envoyer des publicités véritablement adaptées à leurs intérêts. 
Proposer une publicité sur mesure permet de satisfaire chaque consommateur, ce qui in fine crée de la valeur pour les marques. Misons sur une publicité qui réponde aux attentes des internautes, de manière à ce qu’ils se sentent pris en considération. 
Respectons également la pression publicitaire : imposer plusieurs dizaines de fois par jour une marque aux yeux d’un internaute est une grave erreur. C’est non seulement inefficace, mais également destructeur du bien le plus précieux des marques : leur image.
 
Less is more.
Le digital offre le terrain de jeu le plus riche et le plus efficace aux publicitaires, et nous n’en sommes qu’au début. Sur web et mobile, le trafic explose au détriment des autres médias. 
Prenons garde au ras-le-bol des internautes, prenons soin de l’image de marque des annonceurs : il en va de la pérennité de notre secteur.

Edgar Baudin, CEO de Gamned

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