|

La considération de notre média n’est pas encore établie et nécessitera du temps

La considération de notre média n’est pas encore établie et nécessitera du temps

100%média : Vous dirigez la Digital Media Association France. Pourquoi cette dénomination et quelles types de sociétés fédérez-vous ?

Marc Ballu : La dénomination de l’association doit refléter son univers d’expertise et son domaine d’intervention. Et notre domaine d’intervention, c’est la gestion des réseaux d’écrans digitaux à distance, qu’ils soient à vocation de média de masse comme les TV in store et les écrans grands formats implantés dans des lieux publics ou qu’ils soient à vocation de diffusion de programmes ou de nature interactive telles que les tablettes d’orientation ou les bornes….
Dans ce sens, l’appellation APCAD (Association Pour la Communication Audiovisuelle Dynamique) ne signifiait pas clairement les expertises technologiques de nos entreprises, les talents en matière de création ou encore les capacités à mettre en oeuvre une régie publicitaire dans un univers d’expression digitale !
Dès lors et naturellement nous avons en premier lieu défini ce que nous savions faire, les différents domaines d’expertises que nos compétences recouvraient et nous avons mis en face de ce résultat tous les noms qui correspondaient à notre volonté d’expression. Puis nous avons créé les critères d’appréciation et fait une sélection de noms sur lesquels au final nous avons fait voter les presque 50 adhérents de l’association. Notre démarche a en plus été validée par ce qui se fait à l’international puisqu’il existe des associations du digital media en Europe, aux Etats-Unis, Canada, Australie. Bref, nous n’avons rien inventé, du moins avant les autres, mais nous avons fédéré sous le même nom l’ensemble des entreprises d’univers différents qui font notre marché.
Et force est de dire aujourdhui que l’accueil a été excellent à tous points de vues. Il y a unanimité autour de cette démarche et surtout sur le résultat.

Quelles sont les principales préoccupations de la profession en ce moment ?

MB : Elles sont de 2 natures :
La principale préoccupation est stratégique et court sur le moyen et long terme. Cela consiste à valoriser notre média et à lui donner un vrai statut de média qu’il n’a pas encore acquis. Il est encore considéré dans beaucoup de cas comme de la PLV dynamique alors que ce média a une véritable audience et obtient des performances intéressantes en la matière tant en terme de couverture que de répétition. Nous avons d’ailleurs mené une étude via l’institut CSA en 2009 qui a abouti avec une méthode inattaquable à la définition de GRP par profil d’implantations de réseaux d’écrans de TV en hypermarché, en circuit sélectif, dans des endroits publics ou enfin dans des clubs privés. L’audience et les performances de nos réseaux sont des faits. La reconnaissance de ces attributs qui doivent donner une stature de média à notre support est loin d’être acquise et est notre préoccupation à moyen terme.
Après, au jour le jour, nos entreprises se posent les questions de toutes celles qui sont sur un nouveau marché, sur son futur, sur ses évolutions, sur les choix de business modèles à intégrer et par conséquence sur les définitions de leurs offres.

Qui sont vos interlocuteurs en agences médias : les spécialistes TV, Web, Affichage ou autres ?

MB : Vous mettez le doigt au travers de cette question sur la maturité actuelle du marché media en considération de notre secteur ! En fonction des organisations propres à chaque agence média, nous parlerons à des acteurs différents qu’ils soient de profils affichage, Web, ou «autres médias». Même si la culture progresse, au regard de ce qui se fait aux Etats-Unis où des agences média ont créé des départements TV in store probablement parce que les réseaux d’écrans de TV in store sont considérables, pour exemple Wall Mart 100000 écrans, la considération de notre média n’est pas encore établie et nécessitera du temps. Un temps que nous mettons à profit pour faire notre prosélytisme et à l’instar de l’Angleterre verra la part des budgets nationaux augmenter dans les investissements publicitaires. En 2008, 1% des investissements en Angleterre provenait de clients nationaux. Ce chiffre est passé à 7% en 2009. C’est une progression et il y a encore clairement de la marge.

Marc Ballu, Président de la Digital Media Association France

La newsletter

Toute l'actualité des médias et de la publicité chaque jour

S'inscrire gratuitement
Newsletter
Adwanted Inscription