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Ipsos Trend Obs : 2020, année folle marquée par la fragilisation mentale

Ipsos Trend Obs : 2020, année folle marquée par la fragilisation mentale
Trend Obs, l’observatoire des dynamiques émergentes d’Ipsos qui interroge des trend setters dans plusieurs pays, propose aux marques des clés de compréhension de la société de demain et les accompagne pour mieux s’y positionner.
Il y a un an et demi, la dernière édition «America» mettait en lumière une volonté de croire à des signes positifs qui reconvoquaient le mythe américain des origines : innovation drivée par la technologie, croissance individuelle matérialiste, vie saine et morale.  Cette édition concluait sur une division des trend setters dans le degré de confiance accordé à cette période enchantée, entre renouveau durable ou illusion.
«Trend Obs 2020 débute sur un contexte d’essoufflement net des signes positifs, dans un monde où les prédictions sombres, le durcissement des postures et la confusion politico-économique génèrent une forte anxiété. L’inquiétude matérielle est au rendez-vous, doublée d’une spectaculaire montée d’une forme de fragilité mentale face à un monde qui devient difficilement appréhendable, décrypte Thibaut Nguyen, Directeur du département Tendances & Prospective d’Ipsos en France. Pour gérer cet environnement intense, les trend setters déploient des stratégies de vie et de consommation plus radicales…».
Ipsos détaille 3 tendances clés pour 2020 : Micro-monde : prendre refuge à échelle humaine ; Solutionnisme : la positive attitude évolue ; Résistances : trouver du sens dans la contre-réaction
En 2020, le monde est plus paradoxal et angoissant que jamais. Les trend setters perçoivent un contexte général inquiétant et perturbé que les gouvernants ne semblent pas traiter, voire attisent.
Le nombre de paradoxes et de décalages perçus génère une déstabilisation mentale forte : l’injonction au bonheur en entreprise et sur les réseaux sociaux se développe dans un contexte de fin du monde prophétisée par les catastrophistes, l’émerveillement de la découverte de la vie sur d’autres planètes contraste avec le projet de devoir rejeter les eaux radioactives de Fukushima dans l’océan «faute de meilleure idée», les deepfakes et les informations toxiques rendent de plus en plus difficile la recherche de vérité(s), la vie accélérée et l’infobésité viennent saturer les capacités cognitives des individus.
Les désordres mentaux sont au premier plan de cette année 2020 : annoncés par l’OMS, en hausse dans plusieurs pays, relayés dans les médias, portés à l’écran via le phénomène «Joker» dont le maquillage est déjà sur les visages de plusieurs milliers de manifestants de par le monde.
Une problématique unit les trend setters interrogés : stabiliser et sécuriser leur vie, remettre de l’ordre dans leur façon d’aborder le monde, pour regagner du contrôle.
Plusieurs remèdes évoqués par Ipsos : générer des bulles positives protectrices dans lesquelles on maîtrise le contenu et les émotions distillées, reconvoquer les penseurs des siècles derniers, retrouver une méthode éprouvée pour penser le complexe et le mouvant, revaloriser l’ordre, la règle, pour tenter de reconstruire le vivre ensemble.
Dans ce contexte, la consommation résonne de manière particulière et multiple : acte de foi, acte politique, acte sécuritaire, identitaire… Et les marques sont incitées à s’introspecter sur leur rôle actuel et potentiel, leur mission, leur contribution positive ou négative à la complexité angoissante du monde.

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