France Télévisions conjugue la rigueur financière et la prise de risque éditoriale pour la rentrée 2013-2014
Amputé de 300 millions d’euros dans son budget de fonctionnement, des recettes publicitaires qui ont baissé 3 fois plus que celles des acteurs historiques et un objectif de retour à l’équilibre en 2015 selon Martin Adjari, Secrétaire général et Directeur général délégué aux Ressources, le groupe public réaffirme ses valeurs. Pour Rémy Pflimlin, Président, la mission de service public audiovisuel repose sur 4 piliers : le sport et les événements «un élément qui distingue le service public» ; la création et la fiction, 60% de la production totale en France, soit 3 fois le volume de TF1 selon Martin Adjari ; la culture ; ainsi que l’information qui est «une des justifications du service public» selon Rémy Pflimlin avec 150 rendez-vous quotidiens en national, régional et outre-mer.
Pour Bruno Patino, Directeur général délégué aux Programmes, aux antennes et aux développements numériques, «les chaînes n’ont pas de territoire, mais des personnalités». Ainsi, chacune d’entre elles doit respecter son identité mais aussi savoir «sortir de sa zone de confort». Cela s’illustre pour France 2 par le nouvel access et l’émission «Jusqu’ici tout va bien» animée chaque jour à 18h15 par Sophia Aram. Pour France 3, un des enjeux sera matérialisé par la fiction «Ceux de 14» ou par le prime-time animé par Laurent Bazin le lundi soir «Tout peut changer». Pour France 5, c’est la quotidienne du midi en direct pendant une heure avec Maya Lauqué et Thomas Isle aux commandes. Sur France Ô, le «Claudy show», un late show à l’américaine et la série «Cut» feront l’événement. Tandis que France 4 prépare sa mutation de janvier (voir archive) vers des «nouvelles écritures et des nouveaux publics».
Considéré par Rémy Pflimlin comme une réelle opportunité pour rapprocher le public et la TV publique, le numérique doit pour Bruno Patino permettre de «réinventer la télévision» avec des mutations dans la façon de consommer la TV. La plus importante pour Bruno Patino est de permettre «à ceux qui le souhaitent uniquement, d’avoir plusieurs expériences dans le même programme». Cela a été le cas dans «Plus Belle La Vie», et ces formes de consommation à plusieurs niveaux se développeront dans «Cut», «Fais pas ci, fais pas» ou «Apocalypse 14-18».
Dans le cadre des projets, la jeunesse aura sa propre plateforme numérique en 2014 au même titre que l’info ou le sport.
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