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Facebook s’attaque aux contenus litigieux et permet d’effacer des données personnelles

Facebook s’attaque aux contenus litigieux et permet d’effacer des données personnelles
Facebook s’attaque à la question des contenus litigieux en annonçant le même jour la mise en place prochaine de sa «Cour suprême» et la possibilité pour les utilisateurs d’effacer les données collectées depuis des sites internet extérieurs pour cibler ses publicités.
Facebook, qui compte près de deux milliards d’utilisateurs dans le monde, fait régulièrement l’objet de vives critiques pour sa gestion des données.
Le groupe veut, avec ces deux mesures annoncées mardi, redorer son blason, en pleine campagne présidentielle aux Etats-Unis.
«L’un de nos principaux objectifs pour la décennie à venir est de bâtir des protections de la vie privée plus solides pour chacun», a déclaré Mark Zuckerberg.
«Dans les semaines à venir nous encourageons près de deux milliards de personnes dans le monde à revoir leurs paramètres de confidentialité», a-t-il assuré.
Le premier réseau social mondial a ainsi annoncé que les utilisateurs pourraient consulter et supprimer d’un clic les données les concernant, collectées par Facebook auprès de sites internet et applications extérieurs.
Recherches internet, shopping en ligne… Toutes ces données sont utilisées par Facebook pour cibler les publicités, et ainsi attirer un nombre beaucoup plus important d’annonceurs.
Cet outil, baptisé «Off-Facebook Activity» (activité à l’extérieur de Facebook), offre «un nouveau niveau de transparence et de contrôle» pour le réseau social, a indiqué son PDG Mark Zuckerberg dans un message publié sur son blog.
«D’autres entreprises nous envoient des informations sur l’activité sur leurs sites et nous les utilisons pour vous montrer des publicités pertinentes. Vous pouvez désormais voir un résumé de ces informations et les effacer si vous le souhaitez», a commenté Mark Zuckerberg.
– Publicités politiques –
Facebook cherche à restaurer son image après une série de scandales sur sa gestion des données personnelles, notamment celui de Cambridge Analytica.
Cette société britannique avait utilisé les données personnelles de dizaines de millions d’usagers de Facebook à leur insu pour influer sur l’issue de la présidentielle de 2016, en faveur de Donald Trump. 
La deuxième mesure annoncée mardi par Facebook concerne sa «Cour suprême», qui aura le dernier mot dans les litiges concernant la suppression de contenus problématiques, et devrait être opérationnelle dans les mois à venir.
Pour diriger ce comité de surveillance, le réseau social californien a recruté un Britannique activiste des droits humains, Thomas Hughes, qui dirigeait auparavant l’organisation de défense des libertés Article 19.
L’idée d’un conseil de surveillance, sorte de «Cour suprême» composée de personnalités indépendantes, avait été évoquée par le patron de Facebook Mark Zuckerberg en avril 2018, et devait initialement être mise en place fin 2019.
Le réseau social assure vouloir empêcher la publication et le partage d’articles et d’images considérés comme inappropriés selon sa propre charte, tout en prenant garde à respecter la liberté d’expression.
Les publicités politiques, même mensongères, ne seront ainsi pas censurées, ce qui a valu à Facebook une nouvelle salve de condamnations.
«Dans une démocratie je pense que c’est aux gens de décider ce qui est crédible, pas aux entreprises de la tech», a affirmé Mark Zuckerberg en octobre, même si ce principe doit prévoir quelques exceptions, comme en cas d’incitation à la violence.
Pour lui les publicités politiques sont utiles aux petits candidats, aux candidats locaux, aux challengers ou encore à certains groupes qui seraient, sinon, ignorés par les médias.
(Avec AFP)

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