Canal+ réclame «des preuves d’amour» pour rester sur la TNT
Canal+, candidate au renouvellement de son autorisation de diffusion sur la TNT, a profité d’une audition au CSA mercredi pour réclamer une série d’évolutions réglementaires et fiscales, sans lesquelles elle prévient qu’elle pourrait renoncer à sa diffusion hertzienne.
Après avoir fait souffler le chaud et le froid sur ses intentions concernant son maintien sur la TNT, Canal+ s’est bien portée candidate cet été au renouvellement de sa fréquence.
Mais lors d’une audition par les sept sages du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), le patron du groupe Canal+ Maxime Saada a posé des conditions au maintien de la chaîne sur son canal hertzien.
«La TNT est un parfait résumé des avantages historiques de Canal+, qui soit ont disparu, soit sont devenus un carcan et auquel on nous demande de nous accrocher, sans jamais pouvoir solliciter un assouplissement des conditions qui les accompagnent», a-t-il argumenté.
«Or il nous serait tout à fait légitime, rationnel et possible de nous délier des rigidités liées à notre modèle en quittant la TNT», a-t-il prévenu.
«Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour, or nous n’en avons pas et ce depuis trop longtemps, nous avons même subi depuis 15 ans des preuves permanentes de désamour», a-t-il affirmé en résumé.
Parmi les demandes très diverses de la chaîne, qui sont surtout adressées à Bercy et au législateur, elle voudrait bénéficier d’un taux de TVA réduit, comme c’était le cas jusqu’en 2011, mais se plaint aussi de la taxe «prohibitive» sur la copie privée, qui frappe les disques durs équipant ses décodeurs, et voudrait aussi un élargissement des droits d’exploitation des oeuvres qu’elle finance.
Le groupe juge en outre trop longue la durée d’autorisation prévue dans la procédure du CSA, fixée à 10 ans, alors que le monde de l’audiovisuel se transforme de plus en plus rapidement.
(Avec AFP)
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