|

BVA : réactions après l’appel de la décision du tribunal de commerce

BVA : réactions après l’appel de la décision du tribunal de commerce

Le fonds de dette Alcentra, retenu mardi par le tribunal de commerce de Toulouse pour la reprise de la société de sondages française BVA, a exprimé jeudi sa «vive préoccupation» après un appel  du parquet général contre son projet.
 «Le tribunal de commerce de Toulouse a jugé que l’offre d’Alcentra était la mieux à même de garantir l’avenir de l’entreprise ainsi que celui de ses employés, fournisseurs et clients (…) L’appel de cette décision prolonge la période d’incertitude et met en jeu des centaines d’emplois», a indiqué dans un communiqué Alcentra, une filiale de l’américain Bank of New York Mellon Corporation.
Le fonds réaffirme qu’il est prêt «à prendre le contrôle de BVA et à soutenir financièrement le groupe afin d’en préserver les emplois et de le replacer sur le chemin de la croissance, conformément à la décision du tribunal de commerce de Toulouse».
 Affaiblie par la crise sanitaire, la société de sondages française BVA a été placée en redressement judiciaire le 5 juin. Pour le directeur général du Groupe BVA Pascal Gaudin, l’appel du parquet général constitue «pour l’ensemble des collaborateurs une agréable et excellente surprise qui permet de se rassurer sur le projet».
Lors d’un point de presse téléphonique jeudi, il a espéré que le dossier soit jugé «en fin d’année ou tout début d’année prochaine au maximum, car tout le monde est sensibilisé au degré d’urgence».
 «Il y a des enjeux territoriaux et de souveraineté qui sont importants aussi, je pense, aux yeux du parquet (général). 500 emplois sur Toulouse, c’est important», a souligné M. Gaudin. D’autre part, les cadres de BVA promoteurs d’une offre de reprise concurrente avaient alerté sur une possible délocalisation au Royaume-Uni de la direction et au Luxembourg du siège social. Une accusation qu’avait balayée Alcentra affirmant que les effectifs seraient maintenus pendant au moins deux ans et que le siège de BVA resterait en France. Pour le directeur général de BVA, société qui travaille sur des données clients de grandes entreprises françaises, «avoir une structure avec des éléments qui seraient centralisés dans une autre région du monde, ce n’est pas possible».
«La notion de souveraineté, c’est surtout éviter de déplacer le siège social et de rendre une entreprise propriété, quelque part, de l’étranger», a-t-il relevé lors du point de presse de jeudi.
Outre l’offre Alcentra et celle des salariés du Groupe BVA, le tribunal de commerce de Toulouse avait reçu une offre de reprise de la société française Dentressangle, déjà propriétaire de l’Ifop, et une offre d’un entrepreneur toulousain.
Fondé il y a 50 ans, le Groupe BVA compte un millier de salariés, dont 500 dans son siège de Balma, près de Toulouse. Son principal actionnaire était jusqu’ici le fonds d’investissement Naxicap, filiale de Natixis.
(Avec AFP)

La newsletter

Toute l'actualité des médias et de la publicité chaque jour

S'inscrire gratuitement
Newsletter
Adwanted Inscription