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Baisse des naissances, hausse de la mortalité : la dynamique démographique est bouleversée par la crise sanitaire selon l’Ined

Baisse des naissances, hausse de la mortalité : la dynamique démographique est bouleversée par la crise sanitaire selon l’Ined
Toutes les composantes de la dynamique démographique de la France ont été affectées par la crise sanitaire en 2020 d’après la dernière synthèse de l’Ined : diminution du nombre de naissances (‑17 000) et des interruptions volontaires de grossesses (‑10 000), baisse du nombre de mariages (‑70 000).
Inversement, le nombre de décès a été historiquement élevé (+56 000). Pour de nombreux pays du monde, 2020 est une année exceptionnelle du point de vue démographique. En France, il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale pour retrouver un nombre de naissances aussi faible.
Au 1er janvier 2021, la France comptait 67,4 millions d’habitants, soit 120 000 de plus qu’au 1er janvier 2020. Si la crise du coronavirus n’a pas entraîné de diminution de la population, elle a très fortement ralenti sa progression, ainsi que les composantes de celle-ci : en 2020, le solde naturel (+67 000) a été à peine plus important que le solde migratoire (statistiques provisoires). Le solde naturel est même négatif le dernier trimestre de l’année 2020 et le premier trimestre 2021. La France demeure malgré tout le pays avec la plus forte croissance démographique de l’Union européenne, qui a perdu environ 300 000 habitants en 2020.
En France, en 2020, il est né 736 000 enfants, soit l’effectif le plus faible depuis 1945. La baisse de la natalité, engagée depuis plus de 10 ans, s’est accélérée en 2020. Elle s’explique uniquement par la baisse de la fécondité et non par celle du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants. Le nombre d’enfants par femme (indice conjoncturel de fécondité) est de 1,83 en 2020, valeur équivalente à celles des années 1989 ou 1999, mais avec un âge à la maternité plus tardif. La crise de la Covid explique l’accélération de la diminution des naissances de 2020, qui s’est concentrée sur les mois de novembre et décembre, soit 9 mois après le confinement (respectivement -6% et -8% par rapport à la moyenne des trois dernières années). Cette baisse a principalement touché les femmes les plus jeunes (avant 25 ans) et les plus âgées (après 40 ans).
En 2020, 668 900 décès ont été enregistrés en France (+9,1% par rapport à 2019) et l’espérance de vie a diminué d’environ 6 mois (-0,58 an pour les hommes et -0,45 an pour les femmes) ramenant son niveau à celui de 2014.
 

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