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Amazon entame la commercialisation du Kindle en France

Amazon entame la commercialisation du Kindle en France

Amazon commercialise en France depuis vendredi 7 octobre son e-reader, le Kindle, pour 99 euros. Disponible en pré-commande, il sera expédié à partir du 14 octobre. La version commercialisée est la dernière génération du Kindle : 6 pouces, 170 grammes, wi-fi intégré, 1,5 Go de mémoire (soit environ 1 400 titres) et plus de clavier physique. L'autonomie de la batterie s'étend à un mois pour une utilisation d'une heure par jour sans wi-fi. La commercialisation des autres Kindle, notamment de la tablette «Fire», qui sortira le 15 novembre aux Etats-Unis, n'est pas encore prévue en France. En outre, alors qu'outre-Atlantique, les détenteurs d'un Kindle peuvent prêter chaque contenu une fois, le prêt d'ouvrages n'est pas encore possible en Europe.
L'e-commerçant annonce également l'ouverture d'une boutique de contenus pour Kindle sur Amazon.fr. Celle-ci comprend 800 000 titres, dont 30 000 en français et la majeure partie en anglais. «Tous les grands éditeurs français sont présents», affirme Xavier Garambois, DG d'Amazon France. «On y trouve aussi bien des auteurs d'aujourd'hui, de la littérature générale et des polars que des guides pratiques, des livres scolaires, jeunesse, plusieurs centaines de bandes-dessinées…». 4 000 ouvrages qui ne sont plus sous droits (Proust, Voltaire, Hugo…) sont aussi proposés gratuitement. Seront également disponibles un certain nombre de quotidiens (Le Monde, Le Figaro, Libération, Les Echos, Le Parisien…), vendus à l'unité ou par abonnement.
Est enfin lancé un certain nombre d'applications gratuites permettant de lire des contenus Kindle sur PC, sur Mac et sur tablettes ou Smartphones Android. Soumise à Apple, l'application iPad, iPhone et iPod Touch est encore en attente mais ne devrait plus tarder à être validée, précise Amazon. «Ces applications permettront en particulier de passer facilement d'un terminal à l'autre», souligne Xavier Garambois. «Vous vous arrêtez page 24 sur votre ordinateur, vous reprenez page 24 sur le Kindle». Par ailleurs, Amazon ouvre à la France sa plate-forme d'auto-édition. L'auteur envoie son texte, en fixe le prix et touche 70% du montant de ses ventes.
L'arrivée du Kindle dans l'Hexagone intervient après de longs mois de négociations avec les éditeurs français. En France, la loi Lang permet en effet aux éditeurs de fixer les prix de leurs ouvrages. Une prérogative qu'ils ne sont pas prêts à céder au géant américain. Amazon a donc dû adoucir sa position pour conclure un accord avec eux. En outre, l'e-commerçant a récemment étoffé sa branche française de visages familiers des maisons d'édition. Ainsi, Amazon France a débauché en juin le DG de Fnac.com, Xavier Flamand, pour lui confier sa direction Livre. Un transfuge rapidement suivi par Marie-Pierre Sangouard

: la nouvelle responsable de l'acquisition de contenus pour le Kindle en France était jusqu'en juin Directrice du livre à la Fnac. Parmi les premiers éditeurs à signer avec Amazon, sont évoqués Hachette, Albin Michel, Gallimard et Flammarion.
Si, en France, le livre numérique ne représente aujourd'hui que 1% du marché contre 10% aux Etats-Unis, l'arrivée du Kindle est susceptible de changer la donne en profondeur. La puissance de frappe d'Amazon n'est plus à prouver : l'e-commerçant compte pour 60% des livres physiques vendus en ligne en France et revendique 80% de part de marché du livre électronique aux Etats-Unis. Quant au Royaume-Uni et à l'Allemagne, où le Kindle a été lancé en août 2010 et en avril 2011, ses détenteurs déclarent acheter trois fois plus de livres qu'avant de s'être offert leur e-reader.

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