|

70% des 15-24 ans ont eu recours au moins une fois à un usage illicite de biens culturels sur Internet, selon une étude de l’Hadopi

70% des 15-24 ans ont eu recours au moins une fois à un usage illicite de biens culturels sur Internet, selon une étude de l’Hadopi

L’HADOPI (Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet) vient de publier une étude intitulée «Hadopi, biens culturels et usages d’Internet : pratiques et perceptions des internautes français» avec deux objectifs :
– Faire un premier état des lieux des perceptions et pratiques de consommation licite et illicite de biens culturels des internautes, évaluer leur familiarité à l’égard de la loi et ses conséquences.
– Evaluer leur niveau de connaissance et de familiarité avec l’Hadopi et ses objectifs.

En termes de notoriété, Hadopi est citée spontanément par un tiers des consommateurs, loin devant les autres organismes associés à la régulation d’Internet (32%). La télévision est le principal vecteur de notoriété de l’Hadopi (61%). Cependant les internautes déclarant un usage illicite sont également sensibilisés par la presse (46%), Internet (37%) et leurs proches (14%).
Sur les usages, l’étude révèle que près de la moitié des internautes (49%) déclarent consommer des biens culturels de façon illicite (téléchargement, streaming…), 13% de façon régulière et 36% «occasionnellement ou exceptionnellement». L’étude note que parmi les 49% d’internautes «pirates», 95% d’entre eux déclarent le faire car ils pensent que tous les internautes le font. Les pratiques illicites décroissent avec l’âge : 70% des 15-24 ans déclarent consommer de façon illicite, contre 55% des 25-39 ans et 32% des 40 ans et plus.
Le portrait-robot de l’internaute qui pratique un «usage illicite de biens culturels» est celui d’un homme, âgé de 15-39 ans et plutôt CSP+.
Chez les internautes déclarant un usage illicite, la musique est le produit culturel le plus téléchargé (57%), les films arrivent en seconde position (48%). Si la moitié des internautes déclarant des usages illicites n’envisage pas de changer leurs comportements, un tiers d’entre eux ont une attitude globalement positive et pensent changer leurs habitudes de consommation en ligne. Ils se déclarent ainsi prêts à consommer des oeuvres culturelles sur des sites respectueux du droit d’auteur et pensent qu’il en est de même pour l’ensemble des Internautes français. 73% des internautes sont tout à fait au courant qu’ils doivent protéger leur accès Internet pour «éviter que cet accès ne soit utilisé à des fins malveillantes».

Les interviews ont été réalisées sur un access panel online, du 25 octobre au 04 novembre 2010, auprès d’un échantillon représentatif d’internautes français (selon quotas de l’Etude Credoc, juin 2009), âgés de 15 ans et plus.
Interrogation de 2687 individus répartis sur 2 échantillons :
– Echantillon 1 : 1624 internautes ont évalué leurs pratiques personnelles en matière de consommation illicite de biens culturels, puis les pratiques des internautes français (questions projectives).
Sur ce premier échantillon, l’analyse des résultats de l’étude permet de dresser un bilan déclaratif des perceptions et pratiques de consommation licite et illicite de biens culturels des internautes, et d’évaluer leur familiarité à l’égard de la loi et de ses conséquences.
Ce bilan permet également d’évaluer le niveau de connaissance et de familiarité des internautes français avec l’Hadopi.
– Echantillon 2 de contrôle : 1063 internautes ont évalué les pratiques des internautes français en matière de consommation illicite de biens culturels.
Sur un deuxième échantillon, on ne pose pas toutes les questions liées aux pratiques de consommation licite et illicite de biens culturels pour éviter d’éventuels effets que ce questionnement produirait sur le reste du questionnaire. En effet, le propos est ici de ne pas demander directement aux interrogés de faire état de leurs pratiques personnelles mais de mesurer la perception qu’ils ont des autres internautes français. Ce deuxième échantillon permet de vérifier que les réponses données sur les modes de consommation payants, gratuits, l’usage illicite, les freins à l’usage licite, la perception d’Hadopi et de ses missions, ne sont pas influencées par les réponses données sur les pratiques de consommation illicite des personnes interrogées.

La newsletter

Toute l'actualité des médias et de la publicité chaque jour

S'inscrire gratuitement
Newsletter
Adwanted Inscription