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55% du trafic digital est produit par 4 entités dont 23% par Netflix

55% du trafic digital est produit par 4 entités dont 23% par Netflix
Le champion du streaming Netflix restait en 2019 le premier fournisseur de données sur le réseau internet français et creuse l’écart avec les autres géants des contenus, avant même la période de confinement, selon un rapport du régulateur des télécoms publié jeudi par l’Arcep.
La plateforme représentait l’année dernière environ 23% du trafic à destination des quatre principaux opérateurs français (FAI), devant Google (15%), le distributeur de contenus Akamai et Facebook (tous deux à moins de 10%), présente le rapport sur l’Etat d’internet en France.
55% du trafic total provient désormais de ces 4 fournisseurs, tous gros diffuseurs de flux vidéos, contre 53% en 2018. 
«Ceci indique une concentration de plus en plus nette du trafic entre un petit nombre d’acteurs dont la position sur le marché des contenus est renforcée», explique l’Arcep, qui dit rester «vigilante» sur l’évolution de ces gigantesques échanges de données. 
En raison de la prédominance en France des plateformes essentiellement américaines, le volume de données entrantes est largement supérieur à celui des données sortantes du territoire. Le taux d’asymétrie est passé d’une donnée sortante pour 4 données entrantes en 2012 à 1 pour 10 en 2019. 
Le débit entrant vers les principaux FAI a également augmenté de 22% pour atteindre 18,4 Térabits par seconde (Tbit/s). 
La question de la bande passante utilisée par les grandes plateformes s’est posée avec une nouvelle acuité à l’occasion du confinement, qui a entraîné une forte hausse de l’usage d’internet (environ 30%), notamment pour assurer le télétravail, l’école à domicile et les divertissements numériques. 
Les grandes plateformes avaient alors été appelées à baisser la qualité de leurs flux vidéos, mais «on a pas vu de baisse du traffic du jour au lendemain chez les grands OTT» (over-the-top), un terme qui définit les fournisseurs de contenus hors opérateurs, a déclaré le président de l’Arcep Sébastien Soriano lors d’un débat à l’issue de la conférence de presse.
La plateforme Disney+ qui n’avait pas prévu son propre réseau de distribution avait également été priée de retarder son lancement en France de quelques jours.
Pour assurer une distribution fluide, Netflix utilise pour sa part son propre réseau de quelque 13 000 serveurs installés de part le monde dans le réseau des opérateurs locaux.

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