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Julien Gardès (Rubicon Project) : « Le mobile représente 25% de notre CA global »

Julien Gardès (Rubicon Project) : « Le mobile représente 25% de notre CA global »
Julien Gardès vient d’être promu Managing Director of continental Europe and MENA de Rubicon Project. Pour 100%MEDIA, il explique les spécificités de cette nouvelle région qui unifie désormais Europe du Sud et Europe du Nord, et détaille la stratégie de la plateforme technologique. 
 
100%MEDIA : Quels sont les projets de Rubicon Project ?
 
Julien Gardès : Ils sont multiples ! En l’espace de deux ans, la part de notre CA sur mobile a explosé pour être aujourd’hui aux environs des 25% de notre CA global. Nous avons à cœur d’atteindre une telle performance prochainement sur la vidéo. Nous avons fait un long travail de fond en nous connectant à l’ensemble des DSPs vidéo du marché et nous savons très bien que les éditeurs apprécient d’avoir une plateforme unifiée leur permettant d’optimiser, de contrôler et de vendre l’ensemble de leurs inventaires, quels qu’ils soient. Par ailleurs, nous continuons à investir fortement sur la dimension « Orders », c’est-à-dire tout ce qui n’est pas une enchère ouverte. Les Deals IDs continuent de croître très fortement et je me réjouis de voir que l’Europe du Nord et l’Europe du Sud sont les deux régions les plus consommatrices de Deal IDs, ce qui est souvent un très bon indicateur de maturité et de performance. Enfin, nous continuons à évangéliser et pousser notre offre d’Automated Guaranteed visant à simplifier et accélérer les transactions directes et garanties entre vendeurs et acheteurs, réduisant ainsi très fortement les temps et coûts opérationnels et permettant donc à l’ensemble des acteurs concernés de se concentrer sur des tâches autrement plus stratégiques. Nous avons effectué nos premières campagnes sur le trimestre passé et nous sommes très optimistes sur le succès de ce produit.
 
100%MEDIA : Vous venez d’élargir vos fonctions en devenant Managing Director of Continental Europe and MENA. Quels territoires ajoutez-vous à votre périmètre ?
 
JG : En effet, nous avons décidé d’unir Europe du Sud et Europe du Nord afin de créer cette nouvelle région d’Europe Continentale. Très concrètement, nous parlons de ce que l’on a l’habitude de présenter sous l’acronyme DACH (Allemagne, Autriche, Suisse) avec également des pays très importants pour nous tels que les Pays-Bas, sans doute un des pays les plus matures sur le programmatique, et également la République Tchèque et la Hongrie où Rubicon Project opère deux alliances privées d’éditeurs sur le modèle de ce que nous connaissons en France avec La Place Media. Progressivement, nous explorerons aussi d’autres opportunités comme les Balkans et bien sûr la Russie qui dispose d’un potentiel fantastique. Pour ce qui est du Moyen-Orient, il faisait déjà partie de mon champ de responsabilités ; nous y opérons aujourd’hui une dizaine de comptes prestigieux tels que Choueiri à Dubai ou bien encore Al-Jazeerah et nos niveaux de croissance là-bas sont sans-précédent.
 
100%MEDIA : Quelles sont les spécificités de ces marchés ? 
 
JG : Il est très difficile de tirer de grandes généralités. Comme je l’indiquais précédemment, les Pays-Bas sont excessivement avant-gardistes et nous collaborons là-bas avec des éditeurs qui peuvent avoir 6 mois à 12 mois d’avance par rapport à ce que nous constatons sur d’autres pays. L’Allemagne reste un cas plus particulier : les investissements digitaux y sont très importants mais pour autant le programmatique a pris plus de temps avant de prendre son plein essor. Nous retrouvons beaucoup de similitudes avec ce que nous avons observé en Europe du Sud où les dynamiques varient énormément d’un pays à un autre et où au final, la prime revient toujours aux éditeurs et aux pays les plus novateurs qui travaillent avant tout sur une optimisation de la valeur de chaque impression a contrario d’une commercialisation en masse d’inventaires pléthoriques.
 
100%MEDIA : Que signifie ce changement dans la stratégie de Rubicon Project ?
 
JG : Ce changement va nous permettre d’harmoniser nos process et de proposer à l’ensemble de nos clients une meilleure disponibilité et réactivité. L’immense majorité des sociétés adtech disposent de leur siège pour l’Europe voire pour l’international à Londres, ce qui a pour conséquence de rajouter un intermédiaire entre les marchés locaux et les équipes décisionnaires et techniques qui sont basées aux Etats-Unis. Nous avons souhaité améliorer cela d’autant plus que nos performances et taux de croissance sont très bons et que bien souvent nos clients européens anticipent les besoins de nos clients américains, du fait de leur nécessité d’optimiser la valeur de chaque impression. Au final, nous avons souhaité ne plus avoir de division Internationale composée de sous-régions mais de plus grandes régions reportant directement au siège mondial de la société.
 
100%MEDIA : Et la France dans tout ça ? 
 
JG : La France reste au cœur de nos priorités et nous continuons d’étoffer nos équipes basées à Paris. Le marché s’est très fortement consolidé ces derniers mois, l’ensemble des acteurs du marché ont gagné en maturité et nous collaborons aujourd’hui avec eux sur des aspects beaucoup plus stratégiques et engageants. La France reste pour beaucoup de pays un modèle en termes de dynamisme des forces en présence et d’innovation. Nous avons à cœur de continuer à l’assister de notre mieux en mettant en avant notre expertise puisque cela fait déjà plus de 6 ans que nous y opérons.

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